La dictée de O

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Rentrée des classes au Kinky Club

Madame M, qui, de sa bienveillante autorité, veille à mon éducation, m’avait demandé de me soumettre à l’épreuve de la dictée à l’école du Kinky Club, sous la tutelle de Mademoiselle Calamity. L’objectif assigné était clair : il me fallait réaliser un sans faute. Ce serait la première fois que je me rendrais ainsi au club sans Madame.
J’avais préparé mes fournitures, et mon cartable était prêt… Je suis arrivé assez tôt au club, bien avant l’heure prévue de l’épreuve. J’entrai juste après Choke, et fus accueilli avec le sourire par Mademoiselle Calamity. Alors que je n’avais qu’à lui donner mon vestiaire et sortir mon cahier, je réussis à égarer ce dernier en moins de deux minutes, signe que j’étais plus troublé que je ne le croyais… Mais je finis par le retrouver, et confiai mon vestiaire à Mademoiselle.
— Vous avez le numéro 13, cela vous portera peut-être chance…
Je descendis l’escalier, et découvris un aréopage exclusivement composé d’hommes, à l’exception de Choke, en discussion avec DirtyVonP au bar… Je saluai l’assemblée d’un “bonjour” général et m’installai sur un fauteuil. Je remarquai que quelques uns des hommes étaient également munis d’un cahier.
S’ensuivit une longue période d’attente… Je me promenai un peu dans le club pour constater qu’il était encore désert… Je m’attardai sur le banc à fessée dans la salle attenante au bar, me disant qu’il était très ergonomique et me semblait peut-être un peu plus confortable que celui de l’étage. La suite me démontra que la notion de confort quand on est dessus reste assez relative, et ne dépend que très accessoirement du banc lui-même… Mais j’anticipe…

L’attente

Au bout d’un moment, Mademoiselle finit par descendre, mais elle était encore fréquemment dérangée par la porte. Des personnes continuaient à arriver, dont Daniel (qui lui massa les pieds), et Olivia. La voir fut une surprise, car je ne l’avais jamais revue depuis cette toute première fois au club.
Miss Kassandra était également arrivée. J’avais pu assister à sa récente démonstration de son art de la fessée, et en étais resté très impressionné, par sa précision, sa puissance, et son endurance qui semblait illimitée.
Elle salua un certain nombre des hommes qui avaient des cahiers, et qu’elle connaissait. Une vague inquiétude commençait à monter en moi…
Au bar, DirtyVonP proposa à Choke un petit échauffement sur le banc à fessée (avant d’autres réjouissances prévues plus tard, quand il pourrait vraiment s’éloigner du bar). Je me levai pour aller assister au spectacle… Il la fessa donc longuement, avec application, mais elle semblait trouver l’expérience bien trop douce, et plaisantait pendant que DirtyVonP transpirait et se faisait mal aux mains…
Nous fumes rejoints par quelques curieux, puis par Miss Kassandra qui demanda à un homme de se placer face à la croix de St André, pantalon baissé. Elle lui administra une fessée magistrale, qui lui arracha quelques cris vers la fin.
Je revins prendre ma place sur un fauteuil, près de Mademoiselle, qui se faisait masser par Daniel. Après quelques minutes, elle se leva, et avec Olivia, et un des hommes présents (celui qui venait de se faire fesser, qui avait un temps envisagé de participer à la dictée, mais avait apparemment finalement préféré s’allier à la maîtresse), ils se mirent discrètement à discuter des détails pratiques de l’organisation de l’épreuve… Mais de loin, je ne perdais pas une miette du conciliabule. Je compris que la dictée devrait s’effectuer au sol, à genoux. « Pantalon baissé et fesses à l’air » insista l’homme ! Comme les enfants à l’école peuvent être cruels entre eux… L’homme devrait donner les instructions, examiner les tenues, jusqu’aux ongles !

Tous en rang ! 

Finalement, la cloche qui sonnait la fin de la récréation retentit, et l’homme annonça le début de l’épreuve. Olivia serait la surveillante générale… Il invita les spectateurs à dénoncer tout comportement inapproprié, ou tout manquement aux règles. Comme je l’avais craint, les punitions seraient administrées par… Miss Kassandra ! Je commençai à transpirer…
Mademoiselle disposa les participants (nous étions six), debout, sur trois colonnes de deux. Puis, comme je m’y attendais, on nous fit baisser nos pantalons, et mettre fesses à l’air.
Mais la classe comportait quelques fortes têtes, dont l’indiscipline le disputait à l’impertinence. Ils semblaient nettement plus habitués que moi à l’exercice (ce qui n’étaient pas bien difficile), et absolument pas craintifs des sanctions (bien au contraire…). L’un de ces garnements était mon voisin de droite. Ainsi, il refusait de baisser sont pantalon, arguant du fait que c’était très gênant. Je le croyais naïvement, jusqu’à ce qu’il finisse par obtempérer sous les ordres maintenant plus autoritaires de Mademoiselle. Nous découvrîmes alors, sous ce pantalon, un porte jarretelle, une paire de bas, et une culotte en dentelle… Toute cette scène avait pour but d’être puni pour désobéissance, et d’attirer d’autant plus l’attention sur sa tenue…
Nous dûmes ensuite nous positionner à quatre pattes, fesses en l’air.
Et la dictée commença. En plus de la position précaire, l’opération était rendue compliquée par la pénombre. Mademoiselle dictait très vite, et le texte était difficile :

La dictée 

Comme ils suivaient au hasard un sentier de la forêt, ils arrivèrent à un carrefour où le chemin se partageait ainsi qu’une patte de cygne, en trois rayons écartés. Dans un tel lieu Œdipe fit périr son père.
 
Au milieu du carrefour se dressait un hermaphrodite de marbre, ithyphallique et nu. Rhéa, qui ne passait jamais devant une image divine sans lui faire une offrande, suspendit au phallus sa couronne de lierre, et murmura l’invocation.
 
Un miroir et un caducée étaient sculptés sur le socle. Plus bas on lisait ces vers, gravés en grandes lettres creuses :
 
« Fils d’Hermês, protège les voyageurs solitaires. Fils d’Aphrodite, choisis leurs compagnes de couche. »
L’épreuve était perturbée par Olivia, équipée d’une badine et qui, passant dans les rangs, prenait un malin plaisir à déconcentrer les élèves. Plusieurs fois, elle vint pointer sa badine directement sur mon anus. Elle me bouscula aussi, m’empêchant d’écrire par moments.
J’avais beaucoup de mal, d’autant que j’entendais mal Mademoiselle, placée derrière nous (quelle vue elle devait avoir !), et qui ne répétait que rarement ses phrases. De plus, il y avait pas mal de bruit, entre les élèves un peu dissipés et le public qui tentait de nous perturber en multipliant les commentaires, ou en déformant le texte. Un des élèves (celui situé derrière moi je crois) passait aussi son temps à lancer des boulettes de papier.

Les sanctions 

Mais l’épreuve prit fin, et je parvins à écrire in extremis les derniers mots avant qu’Olivia ne ramasse les copies. Nous dûmes ensuite patienter ainsi, cul en l’air, pendant toute la correction. Mais les élèves qui devaient être punis pour impertinence furent appelés. Celui qui avait lancé des boulettes (du moins je crois que c’est lui, car nous devions garder la tête au sol) dut ainsi se placer en travers des genoux de Miss Kassandra, qui lui administra une fessée interminable, usant de toutes les ruses pour la prolonger sans cesse. Elle le forçait à compter, mais accélérait tant le rythme qu’il lui était presque impossible de suivre. Ou bien elle augmentait d’un coup tellement la puissance de ses coups qu’il en perdait le compte une fraction de seconde, ce qui suffisait à justifier de recommencer. L’élève faisait encore un peu le malin au début, mais cela ne dura pas plus de 30s. Très vite, il semblait évident qu’il voulût que les choses cessassent, et il s’appliqua dès lors à compter sans erreur, afin que la fessée s’arrête. Mais inévitablement, Miss Kassandra lui demandait de repartir à zéro. Au début, elle le faisait recommencer après une quinzaine ou une vingtaine de coup. Et puis de plus en plus loin. Je ne sais plus combien de séries de 50 coups il avait reçues avant qu’elle ne le laisse finalement compter jusqu’à 100 ! La séance dura cinq bonnes minutes, à un rythme très soutenu, et l’élève n’était plus fier du tout lorsqu’il reprit sa place.
Pendant ce temps, à un moment, je sentis sur mes reins un contact que je n’identifiai pas tout de suite. Puis, je compris qu’Olivia était en train d’y inscrire quelque chose…
Lorsque les copies furent corrigées, nous dûmes nous placer les mains derrière la tête, toujours à genoux.
Les élèves étaient désignés l’un après l’autre. Leur nombre de fautes était révélé, et ils devaient prendre place sur les genoux de Miss Kassandra.
Il fut décidé qu’un ratio de cinq coup par faute serait appliqué. Mais là encore, l’injustice et l’arbitraire régnaient, et le nombre final de coups n’avait souvent plus grand chose à voir avec ce qui était « dû ». Ainsi, un des élèves devait recevoir très peu de coups. Mais celui-ci n’ayant pas pris l’initiative de compter, ceux-ci s’enchainaient sans fin, jusqu’à ce qu’il comprenne. Mon tour vint. Madame m’indiqua mon nombre de fautes : quatre. J’avais donc échoué à mon objectif, et je n’étais pas fier de moi…
D’ailleurs, un peu plus tard, Mademoiselle vint me voir et me dit :
— Alors, Ô, qu’est-ce qui s’est passé ? Que va dire Madame ?
— Elle sera déçue Mademoiselle, je le sais
Il semblerait que le meilleur élève de la classe n’ait commis qu’une seule erreur, ce qui me semble être une performance assez exceptionnelle dans ce contexte.

La punition de O

Une fois ma note annoncée, je me levai non sans une certaine appréhension pour aller recevoir ma punition, qui devait en théorie être se limiter à 20 coups.
Je pris position en travers des genoux de Miss Kassandra, et ce faisant, j’exposai mon postérieur à l’assistance. L’inscription sur mes reins devint alors visible de tous. Certaines personnes se mirent à rire en la découvrant, et en la lisant à voix haute : « CANCRE » ! J’avoue que je m’attendais à pire. En l’occurrence, le qualificatif n’était pas usurpé, et justifiait ma correction…
Je n’avais jusque là reçu que très peu de fessées, mais dès les premiers coups, je compris que j’avais là affaire à une « qualité » de fessée tout à fait particulière, et la chaleur arriva très vite, suivie de près par la sensation de brûlure. Je comptais bien-sûr avec application, essayant de ne pas fournir la moindre excuse pour recommencer, et parvins au bout du compte sans incident.  Mais l’homme qui assistait la dictée remarqua que j’avais oublié de remercier Miss Kassandra à la fin, et décida que tout devait recommencer. Je devrais désormais non seulement compter, mais également dire « Merci Madame » entre chaque coup. Je m’exécutai sans faute en serrant les dents, et la seconde série fut validée.
Je pus retourner à ma place, les fesses rougies…
Un de mes camarades (celui qui était le plus espiègle), avait remonté son pantalon après sa punition, et je fis de même et m’assis sur un pouf. Mal m’en prit ! Lorsque Mademoiselle m’aperçu, elle m’en fit la remarque, et comme j’essayais (lâchement, je dois bien l’admettre) de me justifier par le fait que mon camarade avait fait de même, elle me demanda d’une voix sèche :
— Ce sont les élèves qui donnent les consignes maintenant ?
Aussi retrouvai-je bien vite ma position à genoux, pantalon baissé et fesses à l’air. L’attente dans cette position finissait par être éprouvante.

Daniel l’impertinent

Daniel était installé dans la même position, à côté de moi. En le regardant, Mademoiselle ordonna d’écarter les cuisses. Je n’étais pas certain de savoir si cet ordre lui était uniquement destiné, et dans le doute, j’obtempérai également.
Elle remarqua que la situation semblait exciter Daniel, ce qui la contraria. Elle le fit s’approcher, afin que Miss Kassandra pût constater par elle même l’objet du délit.
— Il faut fouetter ça, dit-elle.
— Ça risque de l’exciter encore plus, dit Mademoiselle
— Peut-être que si on jouait au golf ou aux billes, ça le calmerait…
Daniel souriait, ne semblant pas vraiment comprendre de quoi il s’agissait.
— Sur le dos ! Ordonna Miss Kassandra. Écarte les jambes !
Daniel était encore manifestement ravi d’être ainsi l’objet de l’attention de Mademoiselle et de Miss Kassandra.
Cette dernière s’empara alors d’une cravache et, debout à côté de lui, jambes écartées et bras tendus, dans un parfait mouvement de golfeuse, vint en frapper (avec une force mesurée) les bourses de Daniel, qui poussa un petit cri, tant de surprise que de douleur.
— Ne bouge pas ! Ordonna-t-elle alors que Daniel s’était instinctivement recroquevillé sous l’impact
Elle répéta son mouvement à plusieurs reprises, arrachant à chaque fois un cri à Daniel. Mademoiselle était très amusée de cette nouvelle version du golf qu’elle semblait découvrir.
— Il n’a pas l’air d’apprécier… Peut-être préfèrerait-il qu’on joue aux billes ? S’interrogea Miss Kassandra.
Elle se mit à genoux à côté de Daniel et, repliant son majeur contre son pouce comme on le fait en effet quand on joue aux billes, donna une pichenette dans un testicule, ce qui provoqua instantanément un cri plus sonore qu’auparavant, et des mouvements désordonnés. De l’autre côté de Daniel, Mademoiselle la rejoint bien vite. Chacune jouait avec sa « bille », et enchaînait les pichenettes, à un rythme soutenu.
— Aïe aïe aïe aïe aïe aïe, criait Daniel, se tortillant sans pouvoir reprendre son souffle
Le remède, bien que de courte durée, s’avéra apparemment efficace, car Daniel était maintenant clairement « calmé ». Et Mademoiselle, satisfaite de ce résultat, le renvoya à sa place.

La poésie

— Et maintenant, c’est l’heure de la récitation, annonça Mademoiselle. Qui a appris la poésie ?
Et l’élève le plus turbulent de lever la main.
Il se mit alors à réciter, toujours avec espièglerie, faisant parfois des pauses laissant penser qu’il ne connaissait pas la suite, où utilisant un ton ironique et badin. Et puis, dans une ultime provocation, au dernier vers, au lieu de dire « foutre du sonnet, que t’en semble ? », il dit « foutre de la Maîtresse, que t’en semble ? ». Il réclamait clairement une punition, et comme vous l’imaginez, son vœu fut vite exhaussé, toujours par la main experte de Miss Kassandra…
J’avais moi-même fait l’effort d’apprendre le poème par cœur. Je le connaissais bien (et d’ailleurs, j’avais mis à profit la longue attente qui avait précédé la dictée pour me le repasser mentalement à plusieurs reprises).
Mais je savais que si je devais le réciter devant tous, je perdrais mes moyens, trébucherai et serai puni. Et au contraire de mon petit camarade, cette perspective m’inquiétait. De plus, il était déjà tard, et je ne disposai plus de beaucoup de temps. Aussi décidai-je finalement de garder le silence…
Moi qui croyait naïvement échapper à la fessée par cette couardise, c’est bien elle qui me perdit. Car, pleines de généreuse attention, Mademoiselle Calamity et Miss Kassandra décidèrent qu’ayant été le plus sage, je méritais bien une légitime récompense. Et Mademoiselle me demanda avec le sourire d’aller m’installer sur le banc à fessée, où Miss Kassandra me gratifierait de ses bons offices…
J’étais partagé entre l’amusement face à l’incontestable ironie de la situation, et la crainte de ce qui m’attendait.
Avec une surprenante douceur, Miss Kassandra me demanda de me mettre en position. Je lui dis comme j’avais été impressionné par sa prestation lors de sa démonstration faite dans le club le mois précédent. Et je lui avouai mon appréhension, compte tenu de mon inexpérience, et de la puissance de sa main. Elle me dit qu’elle se contenterait alors d’une cinquantaine de coups. Et elle s’exécuta, avec une gradation parfaite de la force. Les choses commencèrent doucement (enfin tout est relatif car les impacts étaient quand même appuyés, secs et vifs), et se terminèrent avec des coups brûlants qui me firent terminer le compte en criant les derniers nombres. Mon postérieur était littéralement en feu. J’ai conscience que ce témoignage fera sourire les habitués…
Mademoiselle s’étonna de notre retour rapide, et Miss Kassandra lui dit qu’elle avait été volontairement modérée.
Alors que les cris que j’entendais au loin témoignaient des jeux qui se déroulaient maintenant, il me fallait déjà partir, et je saluai Mademoiselle Calamity et DirtyVonP.
Madame M, dans sa grande mansuétude, ne me tint pas trop rigueur de ma piètre performance à ce premier examen…